☛ Acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux

« O mon Dieu ! Trinité Bienheureuse,
je désire vous aimer et vous faire aimer (...)

Je désire être Sainte,
mais je sens mon impuissance et je vous demande,
ô mon Dieu
d’être vous-même ma Sainteté.

(...) je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel,
je veux travailler pour votre seul Amour,
dans l’unique but de vous faire plaisir,
de consoler votre Cœur Sacré
et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement.

Au soir de cette vie,
je paraîtrai devant vous les mains vides,
car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres.
Toutes nos justices ont des taches à vos yeux.
Je veux donc me revêtir de votre propre Justice
et recevoir de votre Amour
la possession éternelle de Vous-même.
Je ne veux point d’autre Trône et d’autre Couronne que Vous,
ô mon Bien-Aimé !......(...)

Afin de vivre dans un acte de parfait Amour
Je m’offre comme victime d’holocauste
à votre Amour miséricordieux,
vous suppliant de me consumer sans cesse,
laissant déborder en mon âme
les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous
et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !...(...)

Je veux, ô mon Bien-Aimé,
à chaque battement de mon cœur
vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois,
jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies
je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel !...

Acte d'offrande de Sainte-Thérèse de Lisieux (Résumé)


☛ CHANSON POUR FREDERIC-MARIE SUR L’AIR DE « LES COPAINS D’ABORD »
Non ce n’était pas le radeau de la méduse ce bateau
C’est la barque des paroissiens de Pessac les bains
Toutes les équipes sont rassemblées
Autour de notre bon berger
Ils s’app'laient les copains d’abord les copains d’abord

Jeunes et vieux chacun partage
Son sourire et sa bonne humeur
Autour du verre de l’amitié, Ami Frédéric
Pas de rancune ni de rancœurs
Ce soir on est tous frères et sœurs
C’est pour la vie ça c’est promis, Ami Frédéric

Dans les joies comme dans les peines
Tu nous guides sur le chemin
De l’espérance et de l’amour
Ami Frédéric
Sans toi l’on saurait s’égarer
Dans les profondeurs de nos peurs
Merci de nous réconforter, Ami Frédéric

Pas de barrières pas de frontières
La porte reste toujours ouverte
Dans nos équipes de bénévoles, Ami Frédéric
On est tous libres de partir
De rentrer ou de revenir
Mais l’on reste des frères et sœurs des copains d’abord

Souhaitons-nous tous un bel été
On se retrouve à la rentrée
Gonflés à bloc et pleins d’idées
A nous partager
Mais n’oublions pas de veiller
Sur ceux qu’on pourrait oublier
Et continuons de prier
Les uns pour les autres

La la la la la la lal la…etc.


Témoignages d'Amazonie

  • Témoignage de Railson

    Railson, 15 ans, qui participe depuis 2 ans au projet musical avec l’étude de la batterie.
    Railson est un garçon qui a été élevé par sa grand-mère Silvera car sa mère, très jeune et sans argent, ne pouvait pas s’en occuper.
    Il habite dans une communauté de base, dans la forêt, à une demi-heure de distance de la ville de Anajas. Cette famille est très humble et avec très peu de recours financier mais avec une grande foi et un sens de la responsabilité. En 2018 un des enfants de la grand-mère a été assassiné de façon très cruelle et lâche. Il avait un enfant et son épouse était enceinte. Cet évènement a complètement bouleversé toute la famille.
    Railson a commencé à avoir beaucoup de difficultés à l’école, il n’avait pas de motivation et il allait très mal. En 2019 nous avons proposé à sa famille que ceux qui le voulaient pouvaient participer au projet musical. Trois des adolescents ont accepté, Railson tout de suite a dit : « la batterie a toujours été mon rêve ». J’avais proposé d’autres cours comme l’informatique mais il n’a pas voulu. Il est très bon dans la batterie et son professeur dit qu’il est vraiment un des meilleurs élèves. Avec l’étude de la batterie, son niveau scolaire s’est beaucoup amélioré. Tous les dimanches, il va à la célébration de Parole dans la chapelle de son secteur et il arrive bien avant pour pouvoir s’exercer avec la batterie de la chapelle avant que la célébration commence. Quand l’instrumentiste officiel ne peut pas être là, c’est lui maintenant qui joue à la batterie. Sa grand-mère témoigne qu’il est bien plus obéissant et joyeux en famille. Lui-même dit « Je ne voulais rien faire...la batterie a apporté la joie dans ma vie » Sa grand-mère raconte qu’avant, il avait beaucoup de mal à se lever le matin pour aller à l’école ; depuis qu’il a commencé la batterie, il se lève le matin sans problèmes. Maintenant il n’a plus d’échec : quand il a du temps libre, il s’exerce à la maison, comme il peut, pour réviser les exercices de la batterie.
    Le projet musical a été très important pour ce jeune adolescent. L’appui de sa famille a été fondamental, l’école a été une belle opportunité pour lui et la prière a agi, si bien que tous ces éléments donnent de si bons résultats. Parfois il est nécessaire de les aider avec le gasoil car ils n’en ont pas pour arriver jusqu’ici. Mais Dieu est providence infinie donc quand il est nécessaire, nous les aidons pour le transport. C’est une très belle mission.
    Le témoignage a été donné par Railson et sa grand- mère Silvera

    Noemi Adinolfi, Brésil, Anajas, 7 février 2022

  • Témoignage de Gean

    Gean Souza dos Santos a 16 ans et fréquente l’école musicale Jean Paul II depuis trois ans. Il vient d’une famille très humble, il a 12 frères et sœurs, il étudie et il aide son père dans son travail dans la forêt quand il n’est pas à l’école. Son plus grand rêve était de pouvoir apprendre à jouer la guitare. Cette année, grâce à deux dons, nous avons pu lui donner une guitare et il joue tous les jours. Il témoigne que le prof de l’école est très bon car il explique tout dans les détails et grâce à lui, il a beaucoup appris. Il connaît déjà une trentaine de chants. Il est un des meilleurs élèves de l’école. Maintenant, il se prépare pour jouer pendant les célébrations dans la chapelle près de sa maison, car un des objectifs du projet musical est de former des joueurs de guitare ou de batterie qui puissent jouer pendant les messes ou les célébrations de la Parole. Gean, quand il était enfant, a beaucoup été malade de malaria (paludisme) car notre région est une région endémique de malaria, cela a fait qu’il avait des grosses difficultés à l’école pour apprendre. Son développement mental a été un peu affecté dans son enfance, mais maintenant, grâce à Dieu, il va bien à l’école et dans le projet musical aussi. Pendant son témoignage, sa maman était présente et disait qu’une des motivations de la participation de Gean dans le projet, c’est qu’elle ne veut pas qu’il soit en mauvaise compagnie. Anajas devient de plus en plus une ville dangereuse et violente. Il y a beaucoup de drogue, de prostitution et de violence. La semaine passée, la police a tué un jeune très dangereux. Il y a de nombreux gangs de jeunes et adolescentes qui attaquent les maisons et les personnes dans les rues. La pandémie avait un peu diminué la violence mais malheureusement, à partir du mois d’octobre, la police a déjà tué trois jeunes. La maman de Gean est vraiment très contente que son enfant participe au projet musical car il occupe son temps avec des bonnes choses, comme les études et la musique. Il traverse la ville pour participer au projet mais il arrive toujours en avance et avec une grande joie. Gean n’a jamais voulu fréquenter des jeunes des gangs mais dans son quartier malheureusement il y en a. L’école musicale reprend lundi 7 mars et c’est une joie pour Gean et les autres qui choisissent de participer à l’école car ils aiment la musique.

    Gean et sa maman Maria Creuza, Brésil, Anajas, 26 février 2022

  • Témoignage de Taciano et Edivaldo, professeurs de batterie et guitare de l'école

    Taciano a 27 ans, il est marié et a deux enfants. Il participe à l'école depuis deux ans et demi. Je lui ai demandé de parler du projet.
    L'aspect qui le touche le plus, c'est la dimension humaine : le contact avec les enfants et adolescents, voir que le projet aide les enfants qui ne peuvent pas payer de cours. Beaucoup de parents cherchent des cours comme le nôtre mais il en existe très peu. Nous sommes en ville mais à l'intérieur de la forêt, les enfants ne peuvent pas participer car ils habitent très loin. Cette année, il y a plus de 30% de élèves qui habitent à une demie- heure ou à une heure de la ville, dans des communautés de l'intérieur de la forêt. Dans certains cas, nous aidons les parents en achetant le gasoil pour arriver en ville.
    Taciano dit qu'il maintient sa famille grâce à la bourse qu'il gagne dans le projet.

    Edivaldo a 29 ans et quand nous avons commencé le projet, voici quatre ans, il n'avait pas de travail. Un soir, avant que je parte en Europe, il me disait que son rêve était d'avoir une école de musique et moi, j'avais le rêve d'aider les enfants les plus pauvres à avoir un espoir pour le futur. Nous avons tout confié à Dieu. Quand je suis arrivée en Italie, j'ai rencontré pendant mes visites un groupe Caritas qui a décidé de soutenir le projet musical dans une paroisse. C'est comme cela que nous avons lancé le projet musical et jusqu'à l'année passée, ils nous ont aidés.
    Depuis longtemps, Edivaldo voulait être professeur par amour des enfants, des adolescents. Avec ce projet, il a pu réaliser un rêve. Au-delà du projet musical, Il participe à une bande musicale de la ville de Anajas. Avec la bande et la bourse qu'il gagne avec le projet musical, il maintient sa famille : son épouse et trois enfants.
    Un de ses témoignages qui me touchent le plus, c'est qu'avec l'enseignement de la musique aux élèves, il a appris la patience, il a appris à écouter les autres. Avec les classes, il a dû s'adapter aux enfants les plus lents, ceux qui avaient le plus de difficulté. Ces enseignements, il les a amenés chez lui, dans sa famille, et il témoigne qu'il est plus patient et qu'il écoute davantage sa famille depuis qu'il a commencé à participer à l'école musicale.
    Effectivement, je peux en témoigner pour moi aussi : on apprend beaucoup de ce que l'on donne et plus encore. Ce projet est une bénédiction de Dieu, une grâce surabondante.

    Brésil, Anajas, 4 mars 2022


☛ Ukraine
Il pleut des larmes averses froides
Par-dessus la porte de Kiev
Larmes de sang dans le tableau
Des expositions musicales
Du célèbre peintre de notes

On peut entendre dans le lointain
Le grondement des armes à feu
Les cris des enfants dont la peur
Arrache de leur pur visage
Un sourire prématurément perdu

On peut entendre le corps à corps
Des gémissements de la mort
Des sombres combats fratricides

J’aperçois soudain devant moi
Un homme courant vers un autre homme
Fuyant la nuée de poussière
A l’odeur putride et amère

Soudain l’homme est jeté à terre
Emporté par le vent des bombes

Il a rejoint l’éternité…

☛ La musique mon credo
La musique est mon credo

Puissante et douce
Elle me transcende
Vers un au-delà infini
Source inépuisable de notes

Parfois si pure et transparente
D’une indicible perfection qu’aucun humain ne peut frôler

Je crois en elle en qui je vois
Les profondeurs de nos abîmes
Remplis de nos trop pleins d’amour
Inavouables témoignages
Envers ceux qu’ on oublie d’aimer

Dans les méandres de mes peurs
J’entends le cri de la souffrance
Kyrie de mon âme en peine

Je voudrais chanter haut et fort
La gloria de l’espérance

Depuis que l’homme s’est fait homme
Sa compagnie lui est si douce
Qu’il ne saurait s’en séparer
Elle traverse le temps des temps
Infatigable mélodie de l’éternité de nos vies
Dans les joies comme dans les peines
En Orient et en occident
Universel espéranto
De nos émotions partagées

La musique est l’amie de l’homme
Son requiem le jour venu
Le credo de son cœur d’enfant
Dans le soupir du repentir.

   par Emmanuelle Duville


Avent 2021 : Dans la lumière de Noël