MOT DU CURE / DIMANCHE 10 MAI 2020 / 5° SEMAINE DU TEMPS PASCAL

Frères et sœurs, les voix s’élèvent suite aux décisions prises par les autorités civiles concernant la gestion des événements liés au culte. Certainement, il est important que nos gouvernants soient attentifs aux besoins spécifiques de cette partie de la population dont nous faisons partie, que sont les personnes croyantes, membres d’une communauté de foi, ayant des habitudes de rassemblement pour la prière. De ce fait il est légitime de faire entendre que pour nous chrétiens catholiques, la possibilité de se rassembler pour célébrer la passion du Seigneur, nous porter dans la prière et recevoir la communion n’est pas un acte superflu. Cependant, comme membres de  la communauté nationale, il est aussi essentiel que nous évitions de rentrer dans une forme de communautarisme plus attentifs à réclamer ses propres droits qu’à considérer le bien de tous. C’est d’autant plus important que dans l’identité même de notre appartenance à l’Eglise est comme un défi permanent inclus l’ouverture et l’attention à tous. L’Eglise ne se pense pas,  ne se vit pas, ne se conçoit pas sans la totalité de la communauté humaine et en-dehors d’une responsabilité des baptisés pour tous. De ce fait, il nous faut espérer la possibilité  retrouvée de la force de la prière communautaire et de la réception des sacrements sans véhémence, sans procès d’intention maladroits, dans la profonde confiance  que si Dieu a voulu nous donner l’abondance de sa grâce dans ces sacrements, il a aussi le pouvoir de le faire quand on ne peut pas les recevoir. Notre attention doit plus se porter sur ce qu’il est possible et aussi important à vivre maintenant, que nous suggère l’Esprit Saint ?  Le texte de la première épître de Pierre  de ce dimanche ne constitue-t-il pas une réponse motivante à cette question ?  Nous sommes des pierres vivantes, nous dit Pierre, pas des pierres inanimées, juxtaposées, mais des pierres qui se rassemblent d’elles-mêmes, qui participent activement  à la construction de l’Eglise qui ne se bâtit que elles , c’est-à-dire par nous, par nos efforts de fraternité, de partage, de rassemblement. Ces paroles nous inspirent d’interpréter  ce temps qui s’ouvre devant nous avant la reprise possible de célébrations fin mai ou début juin, comme  un appel à tisser nos liens comme nous ne le faisons pas même en temps habituel. Et plus précisément, parce que nous sommes dans le mois de Marie qui trouve son apogée dans le temps du Cénacle avant la Pentecôte, ne sommes nous pas invités à ne pas attendre le 21 mai jour de l’Ascension pour nous rassembler en cénacles ? Nous rassembler  sans nous déplacer, sans déroger à la distanciation sociale, mais en nous retrouvant en autant de petits cénacles que nous pourrons former autour du partage de la parole ou d’un support de réflexion comme le sont les vidéos du mouvement catholique « New Pastoral » que nous avons invités dans notre pastorale ? Qu’est ce qui nous empêche si nous le voulons chaque semaine en lieu et place de notre rassemblement à l’église,  de proposer de nous  rejoindre à quelques uns grâce à un outil facile d’usage comme Skype ou ZOOM en rencontre par visio conférence ? Dès cette semaine je nous invite pour tout le mois de mai  à nous rassembler en cénacle avec Marie une fois par semaine avec quelques amis, paroissiens ou pas, voisins, soit autour de l’évangile du dimanche ( le déroulé de la rencontre  étant accessible sur le site de la paroisse par le bouton  « Cénacle de la parole»  soit autour d’une vidéo New Pastoral ( contact pour utiliser les vidéos : père Frédéric-Marie  par mail à l'adresse suivante  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  ou par téléphone au : 06 88 03 05 27). Oui frères et sœurs répondons à notre vocation, soyons en ce mois de mai avec Marie,  des  «  pierres vivantes », entrons « dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu ».