Un peu d'histoire...
Saint Jacques, patron de la paroisse, faisait partie du groupe des douze apôtres. Il est le fils de Zébédé et le frère de Jean, un des premiers à avoir suivi Jésus.
Selon les Aces des Apôtres (2,12), il fut décapité sur l'ordre d'Hérode Agrippa en 44. Une légende en fait l'Apôtre de l'Espagne : ses restes
seraient parvenus à Saint-Jacques de Compostelle.
Le pèlerinage à Saint-Jacques fut au Moyen-Âge le plus important de la chrétienté.

 

Paroisse Saint-Jacques
Accueil à l'église le samedi de 10h à 12h

Quartier de la Châtaigneraie
51 rue de la châtaigneraie - 33600 PESSAC
Tél. : 05 56 45 82 52 | Fax : 05 56 45 82 52

StJMV

L'Eglise Saint Jean-Marie Vianney de Pessac

 

Comment, il y a cinquante ans, a été édifiée notre église Saint Jean-Marie Vianney

L’histoire d’une église, d’un bâtiment, c’est d’abord et avant tout l’histoire d’hommes et de femmes qui ont eu la volonté de constituer, là où ils vivaient,  une communauté. L’histoire de l’église St J.M. Vianney de Pessac n’échappe pas à la règle mais bien peu de ces courageux qui se sont lancés dans une telle aventure sont encore de ce monde pour nous en conter les péripéties. A travers le récit de quelques uns et plus particulièrement de Roger BLANC nous pouvons entrevoir ce que fut l’histoire de cette construction et de ceux qui y ont contribué.

Cette histoire est intimement liée à celle de la cité des Castors toute proche, construite entre 1948 et 1955 et première de ce type en France.

Vers 1938, le chanoine Lillet, alors curé de Saint Martin à Pessac, entreprend ici, la construction d’une chapelle car il y a quelques quatre kilomètres jusqu’au bourg à Pessac. De dimension réduite, elle peut accueillir, tout au plus une quarantaine de fidèles. Premiers habitants de la cité des Castors, nous l’appelions « la chapelle en bois ». L’emplacement de cette chapelle se situait à l’aplomb gauche de la façade de l’église actuelle. Elle s’inscrivait en profondeur sur une quinzaine de mètres. Le dimanche 20 août 1949, au terme des dramatiques incendies de forêt, le père Etienne Damoran, le visage encore noirci par la fumée vint y célébrer la messe. Jusqu’en 1950, le chanoine Lillet et des Assomptionnistes de Mérignac dont le père Rafail, sont venus y célébrer la messe dominicale, quelquefois le dimanche soir pour quelques hommes qui venaient d’achever leur journée de travail sur le chantier voisin de la cité des Castors.

L’étroitesse de cette chapelle fit qu’en certaines occasions, on célébra la veillée de Noël ou la fête de Pâques dans la salle des fêtes du quartier de France (1952). Plusieurs personnes étaient déjà à l’époque impliquées dans l’entretien de la chapelle et l’animation de cette paroisse naissante.

Parmi les nouveaux arrivants du quartier, on dénombrait trois cents adultes de la cité voisine et pas moins de deux cents enfants. Nombre d’entre eux étaient issus de la J.O.C. de la J.O.C.F, des scouts et des patronages sans compter les plus jeunes déjà « Ames vaillantes » et « Cœurs vaillants ».

Peut-être cela les prédestinait il à  entreprendre une telle aventure, mais comment ? Avec quels moyens ?  Avec qui ?  Mais la providence était au coin du bois, elle veillait plutôt, aux abords, dans les vastes terrains qui entouraient la chapelle en bois.

Un prêtre, Charles Gaëtan Dausseur venait d’être nommé curé de Toctoucau et vicaire administrateur du quartier de l’Alouette en 1953. Gaëtan Dausseur est né le 22 mai 1908. Elève au petit et au grand séminaire, il est ordonné prêtre le 29 janvier 1933. Vicaire à Bègles de 1933 à 1940, curé d’Hourtin de 1940 à 1946, aumônier de l’hôpital psychiatrique de Cadillac et curé de Béguey de 1946 à 1953.

Aussitôt nommé, l’abbé Dausseur va aller très vite, il prendra de vitesse un pasteur Anglican qui, on l’a appris, a des visées sur ces terrains.

Ce personnage emblématique ne va pas cesser de bousculer tout ce qui peut entraver ses plans, d’innover et surtout d’organiser des collectes de fonds nécessaires à Bordeaux, dans le département, en France et à l’étranger .  L’abbé Dausseur demandera beaucoup, il recevra des aides, l’avis de conseillers avertis, de techniciens éprouvés, de bien des  manières.

Les premiers travaux diligentés par Mr Courtois, architecte vont commencer très vite.

Qui étaient-ils donc ces gens qui entre 1954 et 1956, venaient, le samedi, le dimanche et également en semaine, « apporter leur pierre » pour couler les fondations et le radier de cette église ?

Qui étaient ils ces courageux qui ont travaillé par tous les temps, à toutes les heures à cette entreprise ?  On y trouvera, à la pelle, à la pioche, à gâcher le ciment et la grave, à charger la bétonnière (« baptisée » sur le chantier de la cité des castors en 1949), à décharger les parpaings, les carreaux, les blocs de pierre de l’autel, les bois de charpente…. des cheminots, des ajusteurs, des menuisiers, des charpentiers, des techniciens, des administratifs, un architecte penché sur ses plans mais qui,  s’il le faut,  chargera lui aussi la bétonnière et également un manœuvre… photographe !

Les uns et les autres apportaient leurs outils. Tous n’étaient pas des paroissiens attitrés, mais tous avaient envie de participer à l’aventure ; certains l’ont dit : « Nous pourrons dire plus tard que nous sommes venus y travailler… lorsque nos enfants viendront s’y marier ».

Au mois de Janvier 1955, en présence du Cardinal Richaud, on dépose une modeste pierre renfermant l’acte de fondation sur la  dalle, à l’endroit de la chapelle de la Vierge. Plus tard elle sera placée sous le tabernacle où on peut toujours la voir.

Alors que l’église est toujours en construction et après une souscription importante marquée par la vente de petites clochettes, trois cloches seront achetées et baptisées au mois de mai.

Elles avaient pour nom Saint Louis (la justice), Saint PIE X (la paix), et Saint Vincent de Paul (la charité). Elles seront installées sur le mur du fond de l’église et y resteront jusqu’à ce que leur chant puissant et répété menace sa solidité et aussi, pour la petite histoire,  la patience de quelques voisins.

La construction de l’église, du presbytère et  des salles est achevée en 1956 et l’église officiellement consacrée par Monseigneur Richaud le lundi de Pentecôte de cette même année. Le territoire occupé par ces bâtiments est érigé en paroisse en 1958.

Dans le même temps, d’autres ont commencé à faire vivre l’Eglise de demain. Une mention de reconnaissance va à toutes celles qui seront les premières catéchistes, à ceux qui collaboreront au premier bulletin paroissial, hommes de  tous bords qui viendront y travailler ; ils en parleront à d’autres qui ne voudront pas demeurer sur le bord du chemin.

L’histoire de cette église et de sa construction est intimement liée à l’histoire de la construction du quartier lui-même ; beaucoup de ces bénévoles qui ont participé à cette aventure se retrouveront plus tard dans d’autres aventures associatives  locales et ne seront ainsi plus des étrangers.

Nous pourrions citer les noms des ouvriers du chantier ou des réunions qui l’accompagnaient, mais ne manquerions nous pas d’en oublier quelques uns venus seulement, un jour, donner un coup de main ? Nous voulons dans l’anonymat honorer aussi, ces ouvriers silencieux de la dernière heure car ils y ont cru, et tous bénévolement !

Un mot de reconnaissance va aussi à tous les prêtres, aux religieuses et aux laïcs qui ici, se sont succédés pour la vie de l’Eglise. A l’exemple de la maison où, autour d’une même table, se rassemblent chaque jour les anciens et les jeunes, il y a cinquante ans, des prêtres et des laïcs ont eu l’audace de croire à la construction de cette église pour accueillir et rassembler les habitants de ce quartier et de ceux de demain ! Vous-mêmes…

Une mission d’avenir et d’espérance

Tous ceux qui ont contribué à leur façon, avec leurs moyens, si faibles soient-ils, à l’édification de cette église, lieu de rassemblement, d’écoute de l’évangile, de la consécration et du partage du pain, ont mérité d’être honorés et de recevoir la reconnaissance de tous ceux qui s’y retrouvent et qui pourront s’y retrouver plus tard. Grâce à eux se poursuit la construction d’une Eglise vivante où la Parole continue d’accompagner notre vie et nos actions de chaque jour.

L'histoire de la construction de l’église Saint Jean Marie Vianney de Pessac et la vie ecclésiale qui s’est développée autour sont profondément marquées par la participation de chacun ; pour que cette histoire continue à porter des fruits, tous ces bâtisseurs anonymes nous rappellent que c’est ce chemin qu’il nous faut suivre et mettre nos pas dans les leurs. Le récit de la consécration de l’église dans le bulletin paroissial de juillet 1956 se terminait par cette phrase que s’appropriaient les bâtisseurs de l’époque : « nous avons construit un monument plus durable que l’airain » il n’appartient qu’à nous chrétiens d’aujourd’hui et de demain de nous en montrer les dignes héritiers.

StMartin

L'Eglise Saint-Martin de Pessac

 

Histoire & Architecture

L'église de Pessac ne possède plus aujourd'hui de vestiges architecturaux de l'époque romane, époque à laquelle l'église est attestée. Elle dépend alors du chapitre de St André de Bordeaux. Le vocable de Saint Martin indique une origine ancienne de cette église, antérieure au XII siècle. Les fouilles archéologiques, les archives historiques et l'analyse architecturale de l'église actuelle, nous renseignent sur l'histoire de l'édifice au cours des siècles.

Il est bâti sur le site d'une villa gallo-romaine et sur un probable cimetière mérovingien. Ce qui l'atteste est la découverte, en 1882, d'un pavement de mosaïque gallo-romaine et celle d'un sarcophage en calcaire à cuve monolithe et trapézoïdale à décor de stries, de bandes d'arêtes de poissons et d'entrelacs, exhumées lors des fouilles opérées dans le chœur, en février 1978.

La base du clocher, de la période médiévale, sans qu'on puisse préciser davantage, est actuellement la partie la plus ancienne de l'édifice. Les fouilles de 1978 ont révélé l'existence de fondations appartenant à une abside polygonale à trois pans avec des contrefortsd'angles, datée de la fin de l'époque gothique par le matériel archéologique associé. Elle se rattachait à la nef sensiblement aussi large que celle d'aujourd'hui.

Au XVII° siècle, les Jésuites du collège de la Madeleine restaurent l'église : le clocher reconstruit et surélevé, est coiffé d'un toit en pavillon; un élégant portail encadré de pilastres plats, couronné d'un fronton s'ouvre au rez-de-chaussée.

Le clocher est flanqué d'une construction côté nord et côté sud qui s'alignent sur les murs gouttereaux de la nef avec laquelle elle communique par une arcade en plein cintre. La nef restaurée est lambrissée, est percée de nouvelles fenêtres irrégulièrement placées.

De 1864 à 1867, l'église fait l'objet d'une complète restauration et même d'un agrandissement de trois travées, dans la partie orientale. Contre le chevet plat percé de trois oculus, est plaquée une nouvelle sacristie. Tous les murs de la nef sont repris, raidis de nouveaux contreforts et surmontés d'une importante corniche, sont percés de grandes fenêtres disposées symétriquement. La décoration intérieure comporte des peintures murales et un nouveau plafond en lambris peint.

De 1966 à 1970 et plus récemment, d'importants travaux de rénovation ont été exécutés aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'église.

 

Décoration & Mobilier

Les éléments majeurs du décor de l'église sont le retable, le tabernacle et l'autel, qui ont fait l'objet d'une importante restauration en 1997.

Le retable, installé dans la cour de l'église en 1804, provient de la chapelle des religieuses de Notre-Dame, rue du Hâ à Bordeaux, transformée cette même année en temple protestant. S'y trouvait la congrégation des filles de Notre-Dame, institution destinée à l'éducation des filles de la noblesse et de la bourgeoisie, créée par Jeanne de Lestonnac, nièce de Montaigne.

Le retable, qui ne se présente plus tel qu'il était à l'origine, mutilé en partie lors des restructurations de l'église a été exécuté vers 1660-1670. On ignore tout du menuisier, du sculpteur et du doreur qui ont réalisé cet ouvrage dont le programme iconographique a été fixé par un théologien soucieux d'exalter la spiritualité mariale, prôné par les Réformateurs du Concile de Trente.

Il conserve une disposition tripartite caractéristique des retables baroques. Au-dessus du maître-autel, la partie centrale est occupée par un tableau figurant l'Assomption de la Vierge, disposé en arrière du tabernacle. De part et d'autre, s'inscrivent dans des niches, les statues de bois grandeur nature des saints Jean-Baptiste et Joseph encadrées par des colonnes cannelées; la majesté de Marie est soulignée par la présence au sommet du retable de Dieu le Père, portant une croix posée sur le monde et bénissant la Vierge à l'Enfant, dont la statue a disparu au XIX° siècle, qu'encadrent deux anges qui brandissaient des palmes, disparues elles aussi.

Le tabernacle en bois doré, du XVII° siècle, comporte un riche décor où des cariatides délimitent de petits panneaux évoquant divers épisodes de la vie du Christ. Devant l'autel du milieu du XVIII°siècle repose sur un podium de bois précieux. Il comporte dans sa partie médiane, en médaillon, un pélican nourrissant ses petits.

Quatre panneaux de bois sculptés représentant les évangélistes saint Jean, saint Luc, saint Mathieu, saint Marc, saint Marc, du XVII siècle, un Christ en croix, en bois peint du XVIII° siècle et un tableau figurant l'apparition de la Vierge à saint François –Xavier du XVII° siècle, complètent l'inventaire de ce riche mobilier.

Les vitraux de J.Villiet, exécutés en 1866, qui éclairent la nef, représentent des scènes de la vie du Christ et de la Vierge sur le mur nord de la nef, et au sud les épisodes de la vie de saint Martin, patron de la paroisse.